Travail d’orfèvre
Si je pouvais rassembler toute la tristesse du monde,
toute la tristesse que je possède
à l’intérieur d’une gourde,
je la secouerais de temps en temps
pour qu’elle chante
et me rappelle qui j’étais,
je la bénierais pour ce qu’elle m’a appris
et la regarderais avec amour
pour qu’elle ne s’échappe pas de son récipient.
“Travail d’orfèvre” is from Life in Suspension (Salmon Poetry, 2016).